CSC METEA HAINAUT

CSC METEA HAINAUT

Actualité fédérale


Augmentation de salaire

Une petite video qui explique comment nos salaires pourraient augmenter prochainement.....

Un petit clic sur le lien ci-dessous

Augmentation de salaire

 

 


01/02/2021


Accord Inter Professionnel

L'année 2021 est déjà bien entamée.

Elle sera marquée par la négociation et la conclusion de conventions collectives de travail dans tous les secteurs dont se préoccupe CSC Metea. Ces CCT viendront régir les secteurs pendant les années 2021-2022.

Mais débuter des discussions dans les secteurs ne sera possible qu'une fois déterminé un cadre juridique global, applicable dans tous les secteurs. C'est ce qu'on appelle l'Accord Inter Professionnel.

 

Un accord interprofessionnel est un accord-programme ou un accord-cadre conclu tous les 2 ans par les représentants des partenaires sociaux du secteur privé.

 

Le CRISP donne ceci comme définition "Compromis négocié par les interlocuteurs sociaux en dehors du cadre formel de la concertation sociale, au niveau national et pour l'ensemble du secteur privé, visant à traiter l'ensemble des revendications sociales".

Un tel accord est élaboré au sein du «Groupe des 10» qui regroupe patrons (fédérations patronales) et syndicats (2 pour la CSC, 2 pour la FGTB et 1 pour la CGSLB)

Des AIP de ce type sont conclus depuis les années 60. Toutefois, entre 1976 et 1986, aucun accord n’a été conclu en raison de la crise économique.

 

Les accords conclus entre les partenaires dans le cadre d’un AIP comportent toujours une programmation pour les deux années à venir, portant sur l’évolution salariale, les réductions de charges, les revenus de remplacement, etc. Ces accords doivent toujours être transposés en CCT Conventions Collectives de Travail  (du CNT Conseil National du Travail, des nombreuses commissions paritaires) ou en lois et arrêtés.

 

Les négoiations pour un AIP 2021-2022 sont très mal engagées.

 

Tous les deux ans, les syndicats et les employeurs négocient sur les conditions salariales et de travail dans le secteur privé. Ils le font sur base d’un rapport du Conseil central de l’économie (CCE).

Ce rapport s'est fait attendre cette fois-ci mais a quand même été communiqué.

Selon ce rapport, les salaires ne pourront augmenter que de 0,4% cette année et l’année prochaine, hors index.

Inacceptable pour nous !

Scandaleux même !

Alors que beaucoup de travailleurs ont vu leur pouvoir d'achat atteint par la crise du coronavirus, les patrons s'imaginent limiter au maximum l'augmentation du pouvoir d'achat destravailleurs qui serait pourtant indispensable pour relancer une consommation et une économie qui en ont bien besoin.

 

Une marge salariale indicative (une sorte de seuil de référence) en plus de l'indexation prévue dans chaque secteur est absolument indispensable (ou alors pas de marge du tout avec une liberté totale de négociation...ce serait encore mieux...mais la différence serait bien marquée entre secteurs forts et secteurs plus faibles, sur le plan économique mais aussi sur le plan syndical). Cette marge indicative est importante en particulier pour ceux qui travaillent dans les PME et dans les secteurs plus faibles sur le plan syndical. C’est généralement leur seule perspective d’augmentation de revenu.

 

D'autres points importants doivent être réglés dans l'AIP : toute la problématique du Bien Etre du travailleur, au sens large.

La problématique de la fin de carrière et du travail des plus jeunes doit aussi figurer dans un AIP correct ainsi que tout ce qui concerne la formation.

 

A suivre dans les prochains jours.

Si les partenaires sociaux -çàd patrons et syndicats- ne parvenaient pas à s’entendre sur un accord, la main reviendrait au gouvernement fédéral. Ce serait à lui de trancher. 

 

 


25/01/2021


Marge salariale et accord interprofessionnel....

Le Conseil central de l’économie a publié son rapport technique sur la marge maximale disponible pour l’évolution des coûts salariaux.

Selon ses calculs, la marge maximale disponible pour la période 2019-2020 s’élève à 0,8%.

Le Conseil Central de l'Economie a remis son rapport technique qui contient le calcul de la marge maximale disponible.

Il tient compte des prévisions d’évolution des salaires dans les pays dits de référence qui nous entoourent, à savoir l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, ainsi que sur la prévision d’indexation en Belgique.

Ce calcul dépend aussi de l’écart qui s’est potentiellement formé entre l’évolution des coûts salariaux en Belgique et les trois pays de référence depuis 1996.

Selon les calculs du CCE, la marge maximale disponible pour la période 2019-2020 s’élève à 0,8%.

Cette marge doit encore être approuvée par le Groupe des dix (patrons et syndicats) et faire ensuite l'objet d'une convention collective de travail, conclue au sein du Conseil National du Travail (conclusion de l’accord interprofessionnel 2019-2020).

Dès que ce sera fait, les secteurs, ou les entreprises si les secteurs leur ont encore laissé de la marge, pourront remplir cette marge salariale maximale avec des augmentations salariales ou l'octroi d'avantages supplémentaires.

 

Je vous livre ici l'article publié dans "7sur7" avec le lien suivant : https://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/3514820/2019/01/17/Marge-salariale-de-0-8-c-est-insuffisant-estiment-les-syndicats.dhtml

 

La marge maximale disponible pour la période 2019-2020 s'élève bien à 0,8% hors index, indique jeudi le Conseil central de l'Economie (CCE), confirmant le pourcentage déjà évoqué précédemment. Les salaires du secteur privé ne pourront dès lors pas augmenter davantage que cette proportion ces deux prochaines années.

Employeurs et syndicats ont donné jeudi matin le coup d'envoi des négociations salariales interprofessionnelles, qui ont lieu tous les deux ans. Une norme salariale devra ressortir de cette concertation, dont l'objectif est qu'elle aboutisse dans la semaine. 

 

Le CCE détermine une marge maximale pour la hausse salariale en tenant compte de l'évolution des salaires dans les pays voisins et de la prévision d'indexation en Belgique. Le calcul dépend aussi de l'écart qui s'est potentiellement formé entre l'évolution des coûts salariaux en Belgique et en France, en Allemagne et aux Pays-Bas depuis 1996. 

 

Pour les syndicats socialiste et libéral, la marge de 0,8% est insuffisante. Ces organisations veulent toutefois donner toutes ses chances à la concertation salariale bisannuelle avec le patronat. 

 

"Ce n'est pas suffisant"

Le président de la FGTB Robert Verteneuil était ainsi très clair jeudi matin: "l'économie va mieux, les salaires des CEO augmentent, 0,8% n'est donc pas suffisant". Le syndicat tablait sur une marge de 1,4%. 

 

Le pourcentage évoqué ne correspond pas au chiffre dont la CGSLB "rêvait". Quant à la CSC, elle n'a pas souhaité commenter des chiffres qui n'avaient pas encore été discutés à la table du Groupe des 10, qui rassemble patrons et syndicats.

 

La Fédération des Entreprises de Belgique (FEB), pour sa part, n'a pas l'intention d'outrepasser la loi en concluant un accord sur une marge salariale plus élevée que 0,8%. "La loi est la loi et nous n'allons pas l'ignorer", a d'ailleurs prévenu Pieter Timmermans, son administrateur délégué. 

 

Lors de la dernière concertation, une norme salariale de 1,1% (hors index) avait été établie pour la période 2017-2018. 

 

"La loi est la loi"

La Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) n'a pas l'intention d'outrepasser la loi en concluant un accord sur une marge salariale plus élevée que 0,8%, a indiqué jeudi matin l'administrateur délégué Pieter Timmermans à l'entame des concertations du Groupe des 10. "La loi est la loi et nous n'allons pas l'ignorer."

 

La nouvelle loi sur les salaires stipule que cette limite ne peut être dépassée. "Voyez-vous ici quelqu'un qui irait à l'encontre de la loi? ", a commenté Pieter Timmermans. 

 

Selon lui, les salaires pourraient augmenter - en tenant compte d'une inflation de 3,8% - de 4,6% sur les deux prochaines années. "Dans beaucoup d'autres pays, une telle hausse ne serait pas anodine." 

 

Pieter Timmermans estime que le rapport du CCE est une bonne base. "Il combine la compétitivité et une hausse du pouvoir d'achat."
Au vu de cette position de la FEB, il ne serait pas étonnant que des actions syndicales soient planifiées comme le Président de la CSC, Marc Leemans, l'avait annoncé en décembre, notamment dans "Le Vif" :

"C'est le moment pour le gouvernement Michel de faire un choix, affirme le président de la CSC Marc Leemans dans une interview accordée aux journaux du groupe Mediahuis.

Poursuit-il sa mauvaise politique des quatre dernières années, ou saisit-il la chance de prendre un virage social?"?, s'interroge-t-il. Pour le syndicat chrétien, les travailleurs doivent obtenir une augmentation salariale de 1,5%.

La croissance économique a permis aux grandes entreprises d'engranger d'importants profits et aux actionnaires d'augmenter leurs dividendes", invoque le responsable syndical.

"Mais les travailleurs n'ont pas connu un pareil progrès. Le tax shift leur a accordé un extra, mais il ne le ressentent pas, car les coûts ont simultanément augmenté."

Il est temps que les travailleurs obtiennent une part du gâteau. Les négociations pour un accord interprofessionnel doivent débuter prochainement et Marc Leemans met la barre haut: "Il y a deux ans, il avait été convenu d'une marge salariale supplémentaire de 1,1%. Vu la croissance économique que nous avons connue depuis lors, il ne serait pas plus normal que cela reste au moins au même niveau, nous demandons même que l'augmentation soit de 1,5%".

Si cela ne passe pas, le chaos régnera en février, prévient Marc Leemans, car les accords devront alors être négociés par secteur".

 


21/01/2019


Pensions anticipée - métiers lourds

Communiqué de presse en front commun syndical

Bruxelles, le 7 novembre 2018

 

 

Les employeurs enterrent la concertation sur la pénibilité dans le secteur privé

 

 

Les interlocuteurs sociaux se sont réunis ce mercredi au Conseil National du Travail pour aborder une nouvelle fois le dossier de la reconnaissance de la pénibilité pour les travailleurs du secteur privé.

 

La CSC, la FGTB et la CGSLB ont dû constater avec amertume l’absence de volonté de certaines organisations patronales de trouver un compromis, lequel permettrait aux travailleurs avec une carrière dans des fonctions pénibles de bénéficier d’une pension anticipée en raison de la reconnaissance de la pénibilité de leur fonction.

 

Pourtant, un travail constructif avait été effectué pendant plusieurs mois en vue de l’élaboration pratique des quatre critères. Cet échec des négociations démontre donc une nouvelle fois la vacuité du plan de réforme des  pensions du ministre Bacquelaine.

 

Pour rappel, quatre critères devaient permettre d’évaluer la pénibilité au travail: l’organisation du travail, les contraintes physiques, la charge mentale et émotionnelle et les risques de sécurité élevés. La reconnaissance d’un ou de plusieurs de ces critères devait permettre à un travailleur de « lever le pied» à un âge raisonnable afin de profiter plus tôt d’une pension décente. Depuis des mois, les organisations syndicales ont proposé d’affiner ces critères de manière objective, scientifique et dans une perspective constructive. Le banc patronal s’est quant à lui évertué à limiter au maximum la reconnaissance de la pénibilité.

 

Que ce soit autour de la table de la concertation sociale, lors de l’appel de milliers de travailleurs le 2 octobre ou lors de la distribution du journal des pensions : les organisations syndicales n’ont cessé d’alerter les employeurs, le gouvernement et l’ensemble de la population sur le danger que représente la non-reconnaissance de la pénibilité au travail. Malgré nos appels à trouver une solution juste et digne pour des milliers de travailleurs avec une carrière pénible, le banc patronal et le gouvernement se sont enfermés dans une approche restrictive, arbitraire et budgétaire de la gestion des fins de carrière et ce en dépit de l’avis négatif du Conseil d’État qui remet en cause des points fondamentaux du projet de loi.  

 

La reconnaissance de la pénibilité au travail devait, selon le ministre des Pensions, représenter une compensation au relèvement de l’âge de la pension à 67 ans et à l’instauration de critères plus stricts pour la  prise de pension anticipée. Au final, il n’en sera rien. Pire, les travailleurs et les travailleuses qui se verront reconnaitre une situation de pénibilité pourront partir un peu plus tôt, mais avec beaucoup moins de pension.

 

Les organisations syndicales appellent le gouvernement à revoir profondément sa copie et à ne pas rester sourd à l’appel des travailleurs.

 

 


07/11/2018


Journée nationale d’actions en front commun le 2 octobre 2018

Journée nationale d’actions en front commun le 2 octobre 2018

 

Voici la lettre adressée en front commun syndical au président de la FEB Monsieur Bernard GILLIOT.

Tout travailleur absent du travail devra donc être considéré comme gréviste par les employeurs.

Attention, comme d'habitude, l'indemnité de grève ne sera versée qu'à ceux qui seront effectivement présents lors de l'action qui sera organisée en Hainaut.

Pas de démagogie, pas d'indemnité versée à ceux qui ne participeraient pas solidairement à l'action, une vraie absence pour montrer en grand nombre que le citoyen/travailleur ne peut accepter toutes les réformes que le Gouvernement continue à vouloir imposer aux travailleurs plus âgés.

Les travailleurs frontaliers doivent aussi se sentir concernés car le risque de voir deux réglementations assez différentes s'appliquer à terme doit les interpeller et doit les rendre solidaires.

 

CSC METEA demande de mobiliser en grand nombre les travailleurs des entreprises dont Metea s'occupe, tous secteurs confondus (secteurs du métal et du textile).

 

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Cher Monsieur,
A l'initiative du Front commun syndical FGTB-CSC-CGSLB, une journée nationale d’actions sur le thème des pensions et des fins de carrière aura lieu dans les différentes régions du pays le 2 octobre 2018.
Dans certaines entreprises, ces actions pourront occasionner l’absence de travailleurs, militants ou affiliés y participant. Le 2 octobre 2018 sera donc une journée d’actions interprofessionnelles qui sera considérée comme jour de grève et pour laquelle les indemnités seront versées aux travailleurs qui en raison de leur participation à cette action, subiraient une perte de salaire. Seront également couverts les travailleurs dont le shift aurait commencé le 1er octobre au soir ou se terminant dans la nuit du 2 au 3 octobre.
Nos centrales professionnelles prendront les dispositions nécessaires vis-à-vis des employeurs dans les différents secteurs et entreprises concernés.
Veuillez agréer, Cher Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.


03/09/2018


Pensions pour les métiers pénibles dans le secteur privé

Communiqué de presse :

 

Métiers pénibles dans le secteur privé: le projet de loi atteste d’un manque total de vision des carrières

 

Les partenaires sociaux réunis au Comité de gestion du Service fédéral des pensions ont rendu un avis divisé sur le projet de loi qui fixe les règles de base de la pénibilité du travail dans le secteur privé. La principale critique des syndicats porte sur le contexte dans lequel ces discussions doivent être menées. Le gouvernement contraint les partenaires sociaux à débattre des métiers lourds mais il élude des questions fondamentales: quels types de carrières souhaitons-nous à l’avenir ? L’âge de la pension légale, de la pension anticipée et de la pension de survie ont été relevés. Les conditions du RCC et du crédit-temps de fin de carrière ont été durcies. L’allongement de la durée du travail et la flexibilité du temps de travail taillée sur mesure pour l’employeur, toutes ces nouvelles formes de travail précaire reçoivent une place prépondérante au détriment d’une saine flexibilité qui doit permettre aux travailleurs d’adapter leur durée de travail et leur carrière en fonction de leurs besoins personnels et familiaux. Le gouvernement n’apporte aucune réponse sur la manière dont les travailleurs vont pouvoir tenir le coup jusqu’à la fin de leur carrière, pas plus que des façons de rendre le travail plus supportable. Le débat n’est même pas amorcé. Or, c’est précisément le vif du sujet. L’approche de ces dernières années est totalement erronée. Dans leur avis, les syndicats ont dénoncé cette absence totale de vision des carrières comme principe fondamental. Ils ont également souligné les grosses lacunes de ce projet de loi.

 

En soi, les syndicats sont d’accord avec les catégories générales de critères proposées. Et, comme le gouvernement l’a expliqué lui-même, ces critères doivent être affinés. Les syndicats ont déjà soumis une proposition à ce sujet. Malheureusement, nous n’en trouvons aucune trace dans le texte du projet de loi.

Au contraire, la modeste concrétisation des critères qui nous est présentée soulève de gros problèmes. Par exemple « l’organisation du travail contraignante » est décrite de manière très restrictive, de sorte qu’elle ne s’applique pas à des horaires de travail très contraignants dans des secteurs tels que le non-marchand ou la manutention des bagages dans les aéroports.

Autre gros problème : le critère concernant la « charge de nature mentale ou émotionnelle » n’est pas un critère autonome. Pourtant, aujourd’hui déjà, un stress excessif au travail épuise beaucoup de travailleurs. Sans compter que les femmes, surtout, risquent d’en être victimes parce qu’elles sont beaucoup plus nombreuses à exercer des métiers qui imposent une forte charge émotionnelle ou mentale.

Dans le régime des travailleurs salariés, au lieu de constituer une liste de métiers lourds, les syndicats veulent aboutir à une liste de critères génériques. En effet, une liste de métiers lourds ne couvre pas suffisamment la complexité du monde du travail.

 

Il n’est pas sérieux de prétendre que les métiers lourds seront mieux valorisés, alors que dans le même temps on prévoit de les enfermer dans un carcan budgétaire strict et prédéterminé. C’est contraire à des règles objectives. Il n’est absolument pas acceptable pour nous que les travailleurs subissent une perte de pension lors d’un départ anticipé pour pénibilité. De la sorte, ce seraient les travailleurs eux-mêmes qui prendraient en charge la prétendue compensation de la pénibilité.

Toute exposition de longue durée à l’un des critères doit faire l’objet d’une compensation. Il n’est absolument pas acceptable de prévoir une période minimale d’exposition aux métiers lourds supérieure à 60 mois. Selon notre lecture des textes, bon nombre de travailleurs n’auront droit à aucune compensation pour avoir exercé des métiers  pénibles pendant de longues années.

La réglementation transitoire qui spécifie que seul l’exercice d’une fonction lourde pendant les 5 ou 10 (encore à spécifier) dernières années avant 2020 sera pris en compte -et pas le travail pénible exercé auparavant- est scandaleuse. Toutes les périodes de travail lourd doivent compter.

La compensation que le gouvernement propose est nettement insuffisante pour les personnes qui ne satisfont qu’à un seul des 4 critères. Un travailleur qui a exercé un travail particulièrement pénible physiquement ne recevra qu’une compensation limitée. Celui qui a commencé à travailler très jeune ne bénéficiera d’aucune compensation pour travail pénible dans la proposition du gouvernement. Ce traitement est particulièrement insultant.


07/06/2018


Tam Tam

Tam Tam, une campagne pour dénoncer le néolibéralisme

La santé, le travail, la justice font les frais des politiques d'austérité. Les mutuelles, les syndicats – dont la CSC – , le monde associatif et une série d’experts se sont regroupés pour démontrer, chiffres à l'appui, les ravages des politiques gouvernementales. C’est la campagne «Tam Tam» que nous vous invitons à découvrir et relayer. Son premier volet concerne la santé, avec une vidéo qui, en 3min30, donne une analyse alarmante des effets de la politique actuelle sur la santé.


20/02/2018


Grands défis sociétaux contemporains

Dans un rapport récent du Conseil Central de l'Economie relatif à la marge salariale réellement disponible en Belgique en comparaison avec nos paysvoisins, j'ai trouvé intéressant de vous reproduire un passage qui devrait susciter notre réflexion de syndicalistes.

Le voici :

 

Vision globale des interlocuteurs sociaux :

  • Les grands défis sociétaux contemporains (tels que la mondialisation, la transformation technologique, la raréfaction des richesses naturelles, les changements climatiques, ou encore le vieillissement, …) entraînent des transitions.
  • Ces transitions ont un impact sur notre tissu économique, sur l’emploi et sur les inégalités. Nous devons veiller à ce que ces transitions soient une opportunité pour toutes et tous et à ce qu’elles assurent une prospérité pour tous.
  • Un niveau élevé de prospérité ne peut être durablement atteint que moyennant une grande cohésion sociale. Les éléments déterminants dans cette cohésion sociale sont les suivants : participation au marché du travail (non-discrimination); sécurité sur le marché du travail (pas seulement la création d’emplois, également la qualité des emplois) ; protection sociale effective; accès aux services de base; accès à un enseignement et à une formation de qualité
  • Le niveau de prospérité est également déterminé par les éléments suivants:
    • La mesure dans laquelle de la richesse est créée et comment elle est redistribuée
    • Une politique environnementale durable
    • Des finances publiques saines et une balance commerciale en équilibre
    • Les 4 éléments (cohésion sociale, création de richesse, durabilité financière et politique environnementale durable) sont liés. L’un influence l’autre : ainsi, la compétitivité ne peut jamais être vue indépendamment des effets sur la cohésion sociale et sur les inégalités.

Constats:

  • En ce qui concerne les inégalités, globalement nous nous positionnons plutôt bien, mais il y a surtout des inégalités entre les revenus les plus bas/les fortunes et la médiane. Conséquence : un risque élevé de pauvreté dans les classes de revenus inférieures. On peut donc se demander si nos allocations sont suffisamment élevées. En outre, il apparait clairement que l’inégalité de revenus en Belgique reste supérieure à l’inégalité de richesse. Il est donc nécessaire d’instaurer une justice fiscale.
  • Notre taux d’emploi est bas par rapport à nos pays voisins et il est inégalement réparti : les groupes à risques surtout restent à la traîne. Quelles en sont les causes ?
    • Formation : au lieu de réduire les inégalités, notre enseignement est devenu un moteur d’inégalités ! Au niveau de la formation continue, nous sommes nettement en-deçà de la moyenne de l’UE. Pas de grande avancée pour ce qui est des efforts de formation au niveau des entreprises.
    • L’augmentation des contrats de travail temporaires ou à temps partiel augmente l’insécurité d’emploi chez les jeunes et les peu qualifiés.
    • La croissance de notre productivité stagne. A ce niveau, il devient urgent de faire des efforts – efforts également à fournir par les pouvoirs publics. Les interlocuteurs sociaux continuent à étudier quels facteurs jouent un rôle crucial à ce sujet, mais leur constat est que la formation, les investissements publics, l’entreprenariat dynamique et de lourds efforts en matière d’innovation sont nécessaires.
    • La durabilité de nos finances publiques: détérioration par rapport à l’an dernier. Les réformes sur le marché de l’emploi et dans la fiscalité doivent se faire dans un cadre budgétairement neutre, ce qui n’est pas le cas avec l’actuel gouvernement, notamment avec la mesure du tax-shift. 

 

  • Investissements: les investissements publics sont en-dessous de tout. A ce niveau, la Belgique obtient l’avant-dernière place sur l’ensemble de l’UE. Ces investissements sont une nécessité absolue pour renforcer notre compétitivité, la prospérité, la croissance économique et pour soutenir une transition écologique.
  • Mobilité: les problèmes de mobilité ont un coût économique élevé. Il est urgent de s’y atteler en raison des 4 domaines évoqués (cohésion sociale, création de richesse, écologie et durabilité financière). Pour ce faire, il faut une vision fédérale, avec une place centrale pour le transport ferroviaire et un budget mobilité au sujet duquel les interlocuteurs sociaux ont déjà conclu un accord.  

31/01/2018


Pensions : communiqué de presse des syndicats

Communiqué de presse en front commun syndical verts-rouges-bleus

 

Les syndicats ont remis leur proposition pour le renforcement

de la pension légale

 

 

Le ministre des Pensions a demandé au Comité national des pensions (CNP) de répondre à une série de questions portant sur l'avenir des pensions.

 

En tant que membres du CNP, les organisations syndicales et patronales ont remis ce lundi leur contribution au secrétariat du CNP. À ce jour, seule la contribution du gouvernement, pourtant membre à part entière du CNP fait encore défaut.

 

Dans leur réponse, la CSC, la FGTB et le CGSLB constatent que le ministre n'a donné jusqu’à présent aucune suite aux six  points pour lesquels, ils avaient demandé un engagement préalable avant toute discussion sur l’avenir du système des pensions. Pour rappel ces engagements ont été demandés depuis le début des travaux du CNP.

 

  1. Un engagement visant à garantir le caractère social des pensions. Le taux de remplacement atteint par la pension légale pour les salariés doit être suffisamment élevé.
  2. Un engagement de moyens financiers permettant de garantir cet objectif, et ceci de manière automatique.
  3. Un engagement  de mener la discussion sur les pensions et celle relative au marché du travail  de manière simultanée.
  4. Un engagement de ne plus toucher aux systèmes de RCC et crédit-temps de fin de carrière. Au contraire, les conditions d’accès du crédit-temps de fin de carrière doivent être assouplies.
  5. Un engagement visant à ce que les périodes de chômage, d’incapacité de travail ou de RCC soient assimilées au dernier salaire.
  6. Un engagement pour que le régime du travail pénible (encore à élaborer), ne puisse pas être financé par les économies réalisées au niveau des pensions.

 

 

Les organisations syndicales rappellent également certaines balises nécessaires pour garantir un système de pension solidaire, cohérent et renforcé.

 

Il est nécessaire de maintenir la pension légale dans le cadre de la répartition avec maintien de son mode de présentation et de sa cohérence à l’inverse de ce que fait le gouvernement actuel qui promeut davantage une responsabilité  individuelle et se désinvestit par conséquent du devoir de garantir une protection sociale de qualité à tous les pensionnés (régularisation des années d’études, ouverture des flexi-jobs pour les pensionnés, pension complémentaire libre, etc.).

 

Le renforcement de la pension légale doit passer par une révision des mécanismes actuels qui en déterminent le montant (coefficients de revalorisation des salaires antérieurs, plafonds de calcul, salaire de référence servant de base au calcul, etc.) pour garantir le droit à une pension légale atteignant un montant permettant aux citoyens pensionnés de vivre décemment.   Cela doit se dérouler dans un cadre prévisible, lisible et transparent pour l’ensemble des travailleurs.

 

Le renforcement de la volatilité du régime ne constitue pas une priorité pour les organisations syndicales. Étant donné la situation du marché du travail et le risque de chute du revenu des pensionnés, cela soulève davantage de préoccupations et d’inquiétudes.

 

L’instauration d’une pension à temps partiel servira de prétexte pour démanteler les autres formules de fin de carrière.

 

Les arguments des organisations syndicales vont donc bien au-delà du système de pension à points pour lequel le ministre n’a toujours pas déposé officiellement de projet. En outre, les premières explications et expériences similaires tentent à indiquer qu’il s’agirait d’un système coûteux, inopérant et néfaste pour les travailleurs.

 

Enfin, pour les organisations syndicales, le débat sur les pensions dépasse largement la forme que doit prendre le système et doit porter sur les choix politiques sous-jacents et le type de société que l'on souhaite voir advenir. Les organisations syndicales n'ont jamais refusé de discuter de l’avenir des pensions mais elles ont malheureusement dû constater que les objectifs des interlocuteurs autour de la table étaient trop éloignés pour avancer sereinement vers une amélioration du système. 


16/01/2018


Gouvernement Michel .... suite et pas fin malheureusement !!!!

Pour donner suite aux informations communiquées lors du comité professionnel ou lors des comités sectoriels régionaux...

Pour donner suite aussi à un article précédent paru sur ce blog.

 

Le gouvernement fédéral a finalement donné son feu vert à trois projets de lois-conteneurs.

La première est la Loi portant diverses dispositions en matière d’emploi, la deuxième la Loi-programme et la troisième la Loi de relance économique. Ces lois comportent essentiellement des mesures mettant en oeuvre l’accord estival. Bon nombre d’entre elles avaient déjà été décidées. Une série de points épineux devaient encore être tranchés par le gouvernement, ce qu’il a fait fin octobre, avec toutes les conséquences néfastes qui en découlent pour les travailleurs. Bien que ce soit chose courante avec ce gouvernement, il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère cette fois.

Voici quelques mesures se trouvant dans ces lois container....

 

1. salaire des jeunes : pour les nouveaux contrats de travail (autres que le travail d’étudiant) conclus à partir du 1er juillet 2018, les employeurs du secteur privé peuvent réduire le salaire minimum brut des personnes ayant peu d’expérience (ne pas avoir travaillé au moins à 4/5e-temps pendant deux trimestres) de 6 % par an en-dessous de 21 ans. Ils ne doivent donc par exemple payer que 82 % du salaire minimum sectoriel ou interprofessionnel pour un jeune de 18 ans puisque la réduction est de 3 fois 6 %

 

2. préavis plus courts : raccourcissement des délais de préavis en cas de licenciement au cours des 6 premiers mois : 1 semaine au lieu de 2 pendant les trois premiers mois et ensuite 3 semaines de préavis après 3 mois, 4 semaines après 4 mois et 5 semaines en cas de préavis donné au cours du 5e mois. Pour ces 6 premiers mois, on abandonne aussi le principe selon lequel le préavis est réduit de moitié lorsque c’est le travailleur qui démissionne. Dans ce cas aussi, il est de 1-1-1-3-4-5. Ce nouveau régime sera applicable aux préavis donnés à partir du 1er jour du 2e mois suivant la publication de la loi au Moniteur belge, c’est-à-dire sans doute le 1er février 2018

 

3. le volontariat : tant le volontariat rémunéré dans le non marchand (clubs de foot, travail associatif...) que les prestations entre citoyens (entretien de jardin, cuisine, réparation, ...) seraient autorisés à concurrence de 6.000 euros par an, sans impôts ni cotisations sociales. La mesure serait toutefois limitée aux personnes travaillant à temps plein ou au moins à 4/5e-temps ainsi qu’aux pensionnés

 

4. impôt des sociéts : les contours de la réforme de l’impôt des sociétés se précisent : diminution du taux à 25 % et à 20 % sur la première tranche de 100.000 euros de bénéfices dans les PME

 

Je reviendrai dans les prochaines semaines en détail sur cer

 


09/11/2017